DRAFT: This module has unpublished changes.

En quête de la source

 

Reflets poétiques du Maine

 

Ken Nye

 

 

 

 

Avant-propos

 

 

       Mon coeur est celui d’un « Mainer » depuis mes cinq ans quand mes parents ont acheté un terrain au bord du lac Androscoggin à Wayne où ils ont construit une résidence secondaire. Mon père était pasteur, et par conséquent, nous avons toujours vécu, à mon avis, dans les maisons que l’on nous avions prêtées. Mais la maison à Wayne, c’était la nôtre. Elle l'a toujours été, et reste encore au coeur de notre vie de famille. C’est un lieu de rassemblement pour les membres de notre famille dispersés partout sur la côte Est. 

       Ma femme Ann et moi avons reçu nos diplômes de Colby College à Waterville dans le Maine, et après sept ans dans le Midwest, nous sommes revenus dans le Maine pour élever nos enfants et pour devenir habitants du Maine. C’était il y a trente-trois ans. Nous avons acheté une vieille ferme à Rumford Center vers Andover inoccupée pendant cinq ans. Le foin poussait jusqu’à la porte d’entrée, il y avait un trou dans le toit à l’arrière, une extension en forme d’une « L » et un abri de jardin et une grange mitoyenne qui continuaient indéfiniment et cinq dépendances à divers stades de décomposition. Nous y sommes restés pendant treize années extraordinaires, y avons élévé deux enfants, un petit troupeau de boeufs Angus, des poules (et des oeufs), des abeilles (et du miel). Nous avons fait des randonnées dans le bois, escaladé les falaises, skié les pistes de moto-neiges qui pouvaient nous amener au Canada à travers une étendue sauvage. L’hiver nous avons brûlé huit ou dix cordes de bois (bois que nous avons coupé, fendu, transporté et rangé nous-mêmes. Nous avons nagé dans la rivière Ellis tout l’été, livré bataille aux congères chaque journée hivernale afin de sortir de la maison et d’y rentrer plus tard. Nous nous sommes réveillés chaque matin à l'aube pour voir le soleil se lever au-dessus des falaises derrière notre grange ; le soir nous nous sommes couchés à la lumière des couchers de soleil derrière les montagnes et les falaises de l’autre côté de la vallée. 

        Quand nos ouvriers serviles ont fini leur lycée et sont partis vivre dans d’autres parties de l’état, nous avons prononcé nos adieux avec réticence à notre ferme. Depuis lors nous profitons d’une vie banlieusarde sur la côte à Freeport. Nous habitons toujours à la campagne -- le Maine n’a pas vraiment de banlieues -- dans une maison Cape Cod de 1830 à trois cheminées et un jardin bordé  de bois. Nous avons dépassé la soixantaine. Ann est professeur dans une école élémentaire et moi, à l’Université de Southern Maine. Nous avons tous les deux des problèmes de santé -- Ann a un défibrillateur, moi le Parkinson -- ce qui nous ont fait apprécier la bonne santé. Mais,  nous sommes reconnaissants de pouvoir vivre dans un endroit tellement beau, entourés des membres de notre famille et la beauté du Maine.

         Un dernier fait qui pourrait vous intéresser : j’ai commencé à écrire de la poésie il y a deux ans, quand j’ai voulu exprimer à Ann combien je tenais à elle. Nous nous connaissons depuis nos douze ans et nous sommes amoureux l’un de l’autre depuis nos dix-sept ans. Le premier poème que j'ai écrit était « Un Instant, une vie ». Comme cela m'a amusé de l'écrire et que j’ai trouvé que la poésie me permettait d'explorer et d'exprimer mes sentiments, je continue à en écrire. Je n’essaie pas de cacher le fait que mes poèmes sont personnels, parce que c'est la nature même de la poésie. Et, puisqu'elle est personnel, le début de ce recueil vous donne quelques renseignements sur la personne qui l’a rédigé. 

        J’espère que la lecture de ces poèmes pourrait vous initier un peu à la culture omniprésente du Maine où on trouve un certain rajeunissement, de l'inspiration, une connexion et une force des montagnes et des forêts et des eaux de ce beau coin de notre pays. 

 

Ken Nye

 

 

Le Monde Naturel du Maine

 

 

En quête de la source

 

On m’a dit que notre eau de source descend la colline

par un tuyau souterrain,

d’ « une source près du mur, à 500 mètres derrière la grange. »

 

Je m’attendais à trouver la source facilement,

je monte la colline près du mur en pierre.

Ce n’est pas facile. A mi-chemin,

la forêt impénétrable de pins nains et de sapins

 commence à m’éloigner du mur.

Finalement c’est le mur, pas la source

qui est le but de ma quête.

Je continue à monter, vers la gauche, puis vers la droite,

la longueur de mes lacets plus grande à chaque mouvement.

Finalement, je me rends compte :

Je n’ai aucune idée où je me trouve.

 

Je suis bien plus de 500 mètres de la grange :

sans aucun signe du mur, encore moins de la source.

Il me reste plus de forêt à grimper.

Mais en bas, juste à ma gauche,

j'aperçois un peu de ciel entre les branches épaisses de la broussaille.

Incertain de la raison de cette ouverture dans la forêt,

je fraie un chemin à travers la broussaille et

soudain

l’obscurité de la forêt a disparu

au moment où je pose le pied sur un rocher au sommet d’une falaise.

 

Comme si je suis debout sur un nuage,

je peux voir la rivière, la pièce maîtresse de la vallée,

serpenter depuis Andover,

les champs après la rivière,

la ferme au-delà des champs, 

et les falaises de l’autre côté de la vallée.

En dessous les arbres font

une piste de danse verte.

Je suis tenté de déployer mes ailes

et de planer au-dessus de la forêt.

 

Je peux voir de peu le toit de notre grange.

Le reste de notre ferme est caché par la colline,

où j’ai commencé la quête de la source.

 

Je m’assieds et je bois cette vue des yeux.

Puis, mon regard est attiré par le granite sur lequel je suis assis. 

Des cristaux de mica éparpillés d'un bout à l'autre.

Du quartz blanc, crème, jaune en abondance.

Ce rocher est un chef-d’oeuvre.

Commela vue.

 

Mais c'est quelque chose à partager.

Demain je vais y amener ma famille.

 

Et peut-être trouverai-je la source plus tard.

 

Et peut-être pas.

 

Rentrer au crépuscule

 

Descendant le sentier en skis au crépuscule,

je suis dangereusement près à être

bloqué dans l’obscurité.

Plus tòt j’avais supposé que 

je pouvais faire une boucle complète

avant la tombée du jour. 

J’ai eu tort. 

Mais je sais où je suis,

et dans la lumière en baisse

je vois le sentier, et le sentier

m'amènera à la maison.

 

Il neige dru.

Quand je m'arrête, le seul bruit dans la forêt 

est la neige qui tombe sur la neige.

Sur le point de

me lancer afin de commencer ma longue descente

jusqu'au chemin forestier, 

 j’entends juste au-dessus de la tête

un bruit comme celui de la couverture

quand ma femme se retourne au lit.

Je lève le regard et j'aperçois un énorme harfang des neiges,

les ailes grandes ouvertes,

qui plane au dessus du même sentier,

en dessous des branches,

parfois en battant ses ailes immenses

pour contourner un arbre. 

Mon regard suit l'harfang qui suit le sentier

jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le crépuscule et dans la neige.

 

Je suis seul dans une obscurite grandissante,

à entendre de nouveau seulement le bruit de la neige, 

à me demander si l'harfang rentre chez lui aussi.

 

 

Dédié à la mémoire de mon chère amie et voisine,

Jane Holt deFrees

le 2 octobre 2004

 

 

Le Faon 

 

Sortir de l’étang aucun besoin de se sécher avec une serviette

sous le soleil chaud de l’après-midi.

Je vais traverser la pommeraie à pied

sur le sentier préféré de mon grand-père.

(Il aimait bien frayer des sentiers avec son tracteur :

sa façon d’amender la forêt.)

 

J’enfile mes baskets

et me mets à monter le sentier,

seul avec mes pensées.

L’herbe tondue récemment amortit mes pas

quand je monte silencieusement la pente.

J’entends des abeilles dans les fleurs de myrtilliers,

un corbeau au vallon qui crie aux hiboux.

Sinon presque aucun bruit.

 

Au sommet, je descends le sentier

derrière la colline

où il fait une boucle pour arriver à la grange.

Ici, les pommiers font concurrence aux pins.

Plus confiné que la pommeraie au sommet. 

 

Je suis le sentier, contourne un pin

au moment où un faon contourne la pomme la plus proche.

Nous nous retrouvons face-à-face et nous figeons de suite.

Le seul mouvement perceptible--

son nez, qui se tord et qui s’évase sans cesse,

cherche une indice de mon identité.

 

Je l’étudie.

Âge d'un ou deux jours,

des taches blanches et douces,

il est, comme tous les bébés,

une belle miniature.

Les sabots, tous petits et parfaits.

Les pattes minces et bien tendues.

La queue blanche de la taille d’un mouchoir

prête à faire signe de s’enfuir

si je bougeais.

Les oreilles en cornet pour capter mes bruits.

Les yeux, comme des marbres, me regardent.

Lui, parfait.

 

Je suis frappé de la magnificence

du soleil de l’après-midi

qui s’inclinent à travers des branches.

pour bénir cet enfant,

qui se sert de tous ses sens pour comprendre mon identité.

Proche de lui, j’aimerais bien que nous puissions nous toucher

mais je sais qu'il nous est impossible.

 

Nous sommes restés là très longtemps,

et puis, vers la droite, derrière un pin épais,

vient un ébrouement nettement audible.

Le faon se retourne, s'en va entre les branches des pins,

retrouver sa mère jusqu'à la ravine.

 

Je suis émerveillé par ce qui vient de se passer--

il plane des nuages de gloire,

ce petit être complètement innocent,

m'a regardé dans les yeux

et a considéré ma bienveillance.

 

 

DRAFT: This module has unpublished changes.
DRAFT: This module has unpublished changes.

 

 

 

 

 

 

 

Traduction des paroles de l'album « Le dôme » de Jean Leloup

 

1. FAIRE DES ENFANTS

 

J'faisais du pouce depuis une heure dans un trou perdu le malheur

S'acharnait sur moi ce jour-là , il me tenait, il m' lâchait pas

Quand à minuit oui j'aperçois une limousine nec plus ultra 

C'est le diable je le connais il me connaît il m' lâchera pas

Nous arrêtons le plan suivant faire s'entre-tuer des tas de gens

Non sans avoir fait tout d'abord brûler quelques énormes bâtiments

Non sans avoir fait tout d'abord brûler quelques énormes bâtiments

Je me mets à l'ouvrage oui j'avoue d'abord un peu mollement 

Puis enfin le coeur vient et 

Allons-y gaiement

Il suffit d'exciter la connerie de tous ces braves gens

Pour qu'en deux temps et trois mouvements y s'mettent à se rentrer dedans 

En moins de temps qu'il ne me faut pour te faire un enfant

 

Attends un peu avant d'me dire que tu voudrais des p'tits bébés

Les gens aiment bien quand ça fait mal

et y a pas de mal à s'faire du bien, à s'faire du bien

 

Je suis couché dans l'herbe tendre et je rêvasse reconnaissant

devant moi la ville s'écroule

Devant moi à feu et à sang

Les gens sont frustrés à un point ma foi je crois extrêmement

IIs ont besoin de s'égorger au moins une p'tite fois d' temps en temps

 

Attends un peu avant d' me dire que tu voudrais des p'tits bébés

Les gens aiment bien quand ça fait mal

et y a pas de mal à s'faire du bien, à s'faire du bien

 

Je suis couché dans l'herbe tendre et je rêvasse reconnaissant

devant moi la ville s'écroule

Devant moi à feu et à sang

Les gens sont frustrés à un point ma foi je crois extrêmement

Ils ont besoin de s'égorger au moins une p'tite fois d' temps en temps

 

Attends un peu avant d' me dire que tu voudrais des p'tits bébés

Les gens aiment bien quand ça fait mal et y a pas de mal à s'faire du bien

 

J'faisais du pouce depuis une heure dans un trou perdu le malheur

S'acharnait sur moi ce jour-là , il me tenait, il m' lâchait pas

Quand à minuit oui j'aperçois une limousine nec plus ultra 

C'est le diable je le connais il me connaît il m' lâchera pas

 

Attends un peu avant d' me dire que tu voudrais des p'tits bébés

Les gens aiment bien quand ça fait mal et y a pas de mal à s'faire du bien

 

 

 

To Have Kids 

 

 

 

I had been hitchhiking for an hour in the middle of nowhere, misfortune

Was pursuing me that day, it restrained me, it wouldn’t let me go

When all of a sudden, yes, I catch sight of a fancy limousine 

It’s the devil I know him he knows me and he doesn't let me go

We don’t go through with the following plan to have a bunch of people kill each other

Without having first burned down several tall buildings

Without having first burned down several tall buildings 

I begin to work, yes, I admit a bit halfheartedly at first

Finally my strength comes back

Lets go happily

It’s enough to arouse the stupidity in all these decent people

For them to start beating each other up in no time at all

In less time than it takes me to have a kid with you

 

Wait a bit before telling me that you would like a few babies

People like when things hurt

and there’s no harm in doing yourself some good, doing yourself some good

 

I am laying in tender grass and daydreaming, feeling grateful

In front of me the city is falling down

In front of me in fire and blood

People are frustrated to an extreme point I think

They need to cut each others’ throats, at least from time to time

 

Wait a bit before telling me that you would like a few babies

People like when things hurt

and there’s no harm in doing yourself some good, doing yourself some good 

 

I am laying tender grass and daydreaming, feeling grateful

In front of me the city is falling down

In front of me in fire and blood

People are frustrated to an extreme point I think

They need to cut each others’ throats, at least from time to time

 

Wait a bit before telling me that you would like a few babies

People like when things hurt

and there’s no harm in doing yourself some good, doing yourself some good

 

I had been hitchhiking for an hour in the middle of nowhere, misfortune

Was pursuing me that day, it restrained me, it wouldn’t let me go

When all of a sudden, yes, I catch sight of a fancy limousine 

It’s the devil I know him he knows me and he doesn't let me go

 

Wait a bit before telling me that you would like a few babies

People like when things hurt

and there’s no harm in doing yourself some good, doing yourself some good

 

 

 

2. EDGAR

 

Edgar était un vrai saoulon

Il écrivait toute la journée

Il n'écrivait pas de chansons

Mais des contes où l'assassin

L'emportait toujours haut la main 

La victime était homme de bien

 

Le soir Edgar de la folie

La plus atroce se sentait pris

Malgré les honneurs et les prix

De l'alcool était avili

 

Courant d'une ruelle à l'autre 

Son paletot se déchirait

Dans la boue il se rassasiait

Dans la vermine il se vautrait

 

À boire à boire pour maître Edgar 

À boire à boire pour le génie

 

Prenez garde au fou qui sommeille

Au fond d'un manoir décrépit

Jouant de ses mains anguleuses 

Une valse de Chopin affreuse

 

D'une femme il était amoureux

Comment la convaincre que le bleu

N'est pas la couleur de ses yeux

Mais bien celle des démons hideux 

Visqueux

 

À boire à boire pour maître Edgar

À boire à boire pour le génie...

Voilà longtemps que je n'ai bu

Jusqu'à la lie mon dernier verre

 

On l'a retrouvé un jour

Qu'il venait d'obtenir la palme

D'espoir des auteurs du pays

Dans le canal il était gris

 

En proie au délirium tremens

On emmena le vagabond

Délirer son génie immense

À l'hôpital puis il mourut

Puis il mourut

 

À boire à boire pour maître Edgar

À boire à boire pour le génie

 

 

 

Edgar

 

Edgar was a real drunkard

He wrote all day

He didn’t write songs

But tales where the killer

Was always victorious

The victim was always a good man

 

Every night Edgar would feel possessed

By the most atrocious of madnesses

Despite his reputation and the costs

He degraded himself with alcohol

 

Running from one small street to another 

His coat got torn up

He had his fill of mud

He wallowed in vermin

 

A drink, a drink for master Edgar

A drink, a drink for the genius 

 

Beware of the madman who dozes

In the back of a decrepit manor-house

Playing a ghastly Chopin waltz

With his boney hands

 

He was in love with a woman

How to convince her that blue

Wasn’t the color of his eyes

But instead the color of hideous, unctuous

Demons

 

A drink, a drink for master Edgar

A drink, a drink for the genius...

It’s been a while since I drank

My last glass down to the dregs

 

We found him one day

After he had just received the price of hope 

For the writers of the country

At this ceremony he was tipsy

 

Suffering from delirium tremens

We took the vagrant 

The immense genius hallucinating

To the hospital then he died

Then he died

 

A drink, a drink for master Edgar

A drink, a drink for the genius

 

 

3. SARA

 

Dans le silence un jour vivait un grand champ de blé

Quand tout à coup arrivent deux mille lapins énervés

Surgissent deux chasseurs qui se font illico dévorer

Sautillent les lapins de joie et leur fourrure ensanglantée

Quand arrive l'ovni...

 

Le vent sa jupe Alice au pays des merveilles

Alice sent que ça glisse, ça glisse au pays des petites abeilles

Et le lapin qui l'attire

Dans un fossé le satyre

 

Sara dis-moi pourquoi est-ce que tu te piques 

Est-ce que ce s'rait à cause de moi

Sida dis-moi pourquoi est-ce que tu compliques

Sida ne me concerne pas...

La publicité nous a transformés

La duplicité nous a bien baisés

 

Tu t'autocritiques sans cesse et c'est pourquoi tu m'autocritiques...

 

Sara dis-moi pourquoi est-ce que tu te piques 

Est-ce que ce s'rait à cause de moi

Sida dis-moi pourquoi est-ce que tu compliques

Sida ne me concerne pas

 

Tu t'autocritiques sans cesse et c'est pourquoi tu m'autocritiques...

 

La publicité nous a transformés

 

 

Sara

 

A large field of wheat once lived in silence

When two thousand irritated rabbits suddenly appeared  

Two hunters showed up who were immediately devoured alive

The rabbits jumped for joy in their blood-drenched fur 

 When the UFO arrived...

 

The wind Alice’s skirt in the land of wonders

Alice feels it slip, it slips in the land of little bees

And the rabbit who draws her

Into a hole the satyr 

 

Sara tell me why you shoot up

Is this because of me

Why does AIDS make things harder

I’m not concerned by AIDS...

Advertising has changed us

Insincerity has really fucked us over

 

You criticize yourself nonstop and that’s why you criticize me...

 

Sara tell me why you shoot up

Is this because of me

Why does AIDS make things harder

I’m not concerned by AIDS...

 

You criticize yourself nonstop and that’s why you criticize me...

 

Advertising has changed us

 

 

4. LA CHAMBRE

 

Dans ma chambre où il fait froid

Un mètre 50 par trois

5$ la nuit je crois...

 

Je possède un lit étroit

Et une fenêtre en bois

Dans ma chambre où il fait froid

 

La fenêtre donne sur un mur

En haut ce n'est pas le ciel

En bas ce n'est pas la cour

Au loin ce n'est pas la mer...

 

Devrais-je partir ou bien rester

Devrais-je enfin tout laisser tomber...

 

Je regarde les coins de murs

Et j'écoute les murmures

C'est le pays des losers

Le sale pays des sans-coeur

 

Les bruits commencent la nuit

Les bruits des désirs enfouis

Les pas lourds des alcoolos

Et ceux discrets des junkies

Les bizarres toxicos

Les ratés et les zéros

 

Devrais-je partir ou bien rester

Devrais-je enfin tout laisser tomber

 

Sur ma porte un crucifix

Où se meurt un Jésus-Christ

Dans ma chambre moi je prie

Emmène-moi loin d'ici

 

Et je rêve parfois la nuit

Que je me réveille ailleurs

J'ouvre la porte un matin

C'est un immense jardin

 

Une femme vient en rêve

Me visiter chaque soir

Ne me laisse pas tomber

Me dit-elle sans pitié

 

Qui est elle je ne sais 

Celle qui calmera mes cris

Celle qui bercera mes nuits

Chaque fois que je tomberai...

 

Devrais-je partir ou bien rester

Devrais-je enfin tout laisser tomber

Should I go on should I stay

 

 

 

The Bedroom

 

In my bedroom where it’s always cold

One meter 50 by three

5$ a night I think...

 

I have a narrow bed

And a wooden window

In my bedroom where it’s cold

 

The window looks out on a wall

Up high there isn’t the sky

Down low there isn’t the courtyard 

Far away there isn’t the sea...

 

Should I go on or stay

Or should leave everything alone...

 

I look at the corners of walls

And I listen to the whispers of losers

It’s the country of losers

The filthy country of the heartless

 

The sounds start up every night

The sounds of buried desires

The heavy footsteps of alcoholics 

And the discrete steps of junkies

The strange druggies

The failures and the losers 

 

Should I go on or stay

Or should I leave everything alone...

 

On my door a crucifix 

Where a Jesus-Christ is dead

In my bedroom I pray

Take me far away from here

 

And sometimes I dream at night

That I wake up somewhere else

I open the door one morning

There is an immense garden

 

A woman comes in my dream

To visit me each night

Don’t abandon me 

She says without pity

 

I don’t know who she is

Someone who will quiet my cries 

Someone who will soothe my nights

Each time I falter

 

Should I go on or stay

Or should I leave everything alone

Should I go on should I stay

 

 

 

 

 

5. JOHNNY GO

 

Et les pièces sont vides à présent et je suis libre de mon temps

Faire un café fumer un joint me semble intelligent

La chose à faire en ce cas-là n'est pas prescrite par la loi

Ni par les Tables de la Foi 

Tu n'es pas ici des murs sont disparus tes nus tes photos et tes meubles rococo

J'arrive d'un endroit où j'ai senti l'absurde d'ici-bas

dans un building où on voulait me trouer le dos

 

Take the money and go Johnny go... (x4)

 

Je mets la clé dans la serrure le bruit me semble un bruit de mort

Je sens une oppression qui vient du vide autour de moi

La nuit est noire et les immeubles me font penser à un immense

fantôme une menace qui me guette un froid dans l'enclos

Je me sens prisonnier d'un immense jeu de drapeaux 

je suis dans l'embarras aidez-moi

 

Take the money and go Johnny go... (x4)

 

Et j'ai vu le grand monde le petit et le gros

Survivre est une loi pour les rois de la riff

Attaque organisée des fuckés sur les ondes

Attaque organisée, 3 minutes 20 secondes

Je connais les pushers les plus drôles en ville

Et je connais aussi monsieur cigares Davidoff

Qui fume des barreaux de chaise à 60$ la pof (x2)

 

     [James Di Salvio]

     Mes amis, ameches, amigos and friends,

     I'm pressing pause with the thought to send.

     You see, I'm shaking up, breaking up a bet,

     I'm the Bran Man cracking the dope of intellect,

     Against the fibre, to take you higher,

     I'm swimming upstream from the downward spiral.

 

     [More rap]

 

     It's so weird...

 

     You're sexist

 

     My name: bitches Mother Nature.

     So if you're acting like life is a big commercial,

     Stuffing your face until your tummy is full, full,

     Wake up now, don't starve,

 

     'Cause if you're sleeping I'm the wakeup call.

     But who am I to holler?

     I'm just rapping for the dollar,

     Staying retina on your wallet,

     And your ring around the collar.

     Generation X marks the spot,

     I cut my loses and I target your market.

 

     Sorry White Boys who wanna stay alive

     Stay alive for this glorious life

 

     [More rap]

 

     Johnny go

 

Take the money and go Johnny go... (Je take the money et je go) (x4)

 

Et les murs sont vides de ta douleur de tes couleurs et de ta parano 

Tu me manqueras mais moi je repars survivre ailleurs

Adieu je t'oublierai au détour de la vie car il faut tout d'abord survivre au ghetto

Je repars ma douleur pour moi seul je sais que tu ne seras plus là

Pour me soutenir au combat alors il fera trop froid, alors il fera trop froid

C'est pourquoi

 

Je take the money et je go (Johnny go)

(And I like it)

Je take the money et je go

 

 

 

 

 

 

 

Johnny Go

 

And the rooms are now empty and my time is free

Making a coffee smoking a joint seems like a good idea to me

In this case the thing to do is not prescribed by law

You are not here the walls have disappeared your nudes your photos and your rococo furniture

I come from a place where I experienced the absurd from down here

in the building where someone wanted to pierce my back

 

Take the money and go Johnny go... (x4)

 

I put the key in the lock the sound seems to me like the sound of death

I feel something oppressive that invades the emptiness surrounding me

The night is dark and apartment blocks make me think of a gigantic

ghost a menace a coldness that is watching me in an enclosure

I feel like a prisoner in an immense game of flags

I’m in trouble help me

 

Take the money and go Johnny go... (x4)

 

And I saw important people the little the fat

Surviving is a rule for Kings and the riff

Organized attack of crazies on the senses 

Organized attack, 3 minutes 20 seconds

I know the strangest pushers in town 

And I also know Mister Davidoff cigares

Who smokes big cigars at 60$ a puff

 

 [James Di Salvio]

     Mes amis, ameches, amigos and friends,

     I'm pressing pause with the thought to send.

     You see, I'm shaking up, breaking up a bet,

     I'm the Bran Man cracking the dope of intellect,

     Against the fibre, to take you higher,

     I'm swimming upstream from the downward spiral.

 

     [More rap]

 

     It's so weird...

 

     You're sexist

 

     My name: bitches Mother Nature.

     So if you're acting like life is a big commercial,

     Stuffing your face until your tummy is full, full,

     Wake up now, don't starve,

 

     'Cause if you're sleeping I'm the wakeup call.

     But who am I to holler?

     I'm just rapping for the dollar,

     Staying retina on your wallet,

     And your ring around the collar.

     Generation X marks the spot,

     I cut my loses and I target your market.

 

     Sorry White Boys who wanna stay alive

     Stay alive for this glorious life

 

     [More rap]

 

     Johnny go

 

Take the money and go Johnny go... (Je take the money et je go) (x4)

 

And the walls are empty of your suffering of your colors and your paranoia 

I will miss you but I set out to continue my life elsewhere

Goodbye I will forget you during my life as all that’s important is surviving in the ghetto

I keep my suffering to myself I know you won’t be there any longer

To support me in combat and so it’ll be too cold, so it’ll be too cold

This is why

 

Je take the money et je go (Johnny go)

(And I like it)

Je take the money et je go

 

 

 

 

 

 

6. I LOST MY BABY

 

I lost my baby

I lost my darling

I lost my friends

I lost my mind

 

Pour une fille d'Ottawa

Grandie à Ste-Foy

D'un père militaire

Et d'une belle fille qui fut sa mère

 

Qui écoutait du country

Entre deux caisses de bière

Et partait le samedi

Pour un lac de Hawkesbury

Rejoindre la grand-mère

And all the family...

 

Ah je ne peux vivre sans toi

Et je ne peux vivre avec toi

Mais tu peux très bien vivre sans moi

Je suis foutu dans les deux cas

 

I lost my baby...

 

Coup de fil de Jami

Qui un jour tomba

Pour une fille d'Ottawa

Grandie je ne sais pas

D'un père pilote de l'air

Et d'une mère je ne sais quoi

Tous deux aimaient le cinéma

 

Nous sommes habitants de la Terre

Il y a des milliers de frontières

Quelqu'un existe dans l'univers

Pour quelqu'un d'autre et c'est la guerre

 

I lost my baby...

 

Pour une fille d'Ottawa

Grandie à Ste-Foy

Et qui un jour tomba

Pour un chanteur populaire

Grandi en Algérie assez fucké merci

Et qui lui dit adieu je repars faire ma vie

À Hawkesbury

I lost my baby... 

 

 

 

I Lost My Baby

 

I lost my baby

I lost my darling

I lost my friends

I lost my mind

 

For a girl from Ottawa

Who grew up in Saint-Foy

With a military father

And the beautiful girl that was her mother

 

Who listened to country

Between two cases of beer

And would leave on Saturdays

For Hawkesbury lake

To join her grandmother

And all the family...

 

Ah I cannot live without you

And I cannot live with you

But you can live well without me

I’m fucked either way

 

I lost my baby...

 

Phone call with Jami

Who fell in love one day

With a girl from Ottawa

Who grew up I don’t know where

With a father who was a pilot

And with a mother--I don’t know what she did

Both of whom liked the movies

 

We are inhabitants of Planet Earth

There are thousands of borders

One person lives in a universe

For someone else everything is war

 

I lost my baby...

 

For a girl from Ottawa

Who grew up in Saint-Foy

And who one day fell in love with

A well-known singer

Who had grown up in Algeria and was somewhat crazy (thank you very much)

He told her goodbye, I’m going to go live my life

At Hawkesbury

 

I lost my baby...

 

 

 

 

7. SANG D'ENCRE

 

Je me suis fait un sang d'encre pour toi

Comme une pieuvre dans un gros bac chinois

À voir ta gueule ce matin je te crois

J'ai bien fait de penser très fort à toi

 

J'ai envoyé des chansons dans les airs

En espérant qu'un pigeon voyageur

Te les chanterait par jour ou noirceur

Jusqu'à ce que tu reviennes par ici

 

Ne me raconte plus jamais de salades

Dis-moi toujours quand tu te sens malade

J'ai une épaule bourrée de pouvoirs

Il paraît qu'elle aide à pleurer dans le noir

Dans le noir

 

Je me suis fait un sang d'encre pour toi

Comme une pieuvre dans un gros bac chinois

À voir c'matin les bobos sur tes bras

J'ai bien fait de penser très fort à toi

 

Que nous soyons amis ou amoureux

Mais maintenant nos coeurs battent à deux

Je te comprends beaucoup plus que tu crois

Alors s'il te plaît la prochaine fois appelle-moi

 

Enfin aujourd'hui te revoilà

À voir les cicatrices sur tes bras

J'ai bien fait de penser très fort à toi

 

Je me suis fait un sang d'encre pour toi

Comme une pieuvre dans un gros bac chinois

À voir c'matin les bobos sur tes bras

J'ai bien fait de penser très fort à toi

 

Je me suis fait un sang d'encre pour toi...

 

Le collier que tu m'avais fabriqué

Hier à cinq heures moins quart s'est brisé

Que s'est-il passé à cinq heures moins quart

Probablement qu'on te voulait du mal

 

Je me suis fait un sang d'encre pour toi

Comme une pieuvre dans un gros bac chinois

À voir c'matin les bobos sur tes bras

J'ai bien fait de penser très fort à toi

 

 

 

 

 

 

 

Worry

 

I was worried sick about you

Like an octopus in a big Chinese aquarium 

Judging by your face this morning I believe you

I have done well to think about you

 

I sent some songs into the air 

Hoping that a voyager pigeon

Would sing them to you during the day or at night

Until you come back here

 

Don’t tell me any more lies 

Let me know whenever you feel sick

I have a shoulder full of power

It seems to help with crying in the dark

In the dark

 

I was worried sick about you

Like an octopus in a big Chinese aquarium 

Judging by your face this morning I believe you

I have done well to think about you

 

Whether we be friends or lovers

But now our heats beat together

I understand you much more than you think

So please call me the next time


Suddenly you are here

Judging by the scars on your arms

I have done well to think about you

 

I was worried sick about you

Like an octopus in a big Chinese aquarium 

Judging from the scratches on your arms

I have done well to think about you

 

I was worried sick about you...

 

The necklace you had made me

Broke yesterday at quarter of five

What went on at quarter of five

Someone must have wanted to do you harm

 

I was worried sick about you

Like an octopus in a big Chinese aquarium

Judging from the scratches on your arms

I have done well to think about you

 

 

 

 

 

8. LE CASTEL IMPOSSIBLE

 

Je suis né à l'envers

Dans une maison bizarre

Une sorte de vieux manoir

Où rien n'est à l'équerre

 

Le plafond est par terre

Les escaliers tournants

Ne mènent nulle part

Ce sont des accessoires

Et dans ma chambre il fait noir

Ce sont des accessoires

Et dans ma chambre, il fait noir

Mon lit sur le côté

Le plafond est par terre

Je dors les pieds en l'air

Dans le manoir à l'envers

Nous ne sommes plus que sept

Ma soeur ma mère mon père

Deux cousins et l'ancêtre

Dans le manoir à l'envers

Le manoir à l'envers

 

Nous ne parlons jamais

À quoi nous sert de parler

Nous nous réunissons

À l'heure du dîner

Et c'est un peu triste à voir

La table de côté

Les sept chaises bancales

Le silence est total

Nous lisons quelques livres

Il y en a des milliers

Mais aucun ne nous livre

Une quelconque pensée

 

Je ne sais qui construisit

Un jour ou une nuit

Ce manoir maudit

Cette cacophonie

Mais parfois notre ancêtre

Entre deux balbutiements

Nous livre le secret

Mais personne ne le comprend

 

Trois et trois nous font dix-huit

La terre ne tourne pas

Et Dieu est quelque part

Quelque part par là-bas...

 

Dans le manoir à l'envers...

 

Et dans ma chambre, il fait noir

Mon lit sur le côté

Le plafond est par terre

Je dors les pieds en l'air

Dans le manoir à l'envers...

 

 

 

 

The Impossible Castle

 

I was born upside down

In a strange house

A kind of old manor

Where nothing was at right angles

 

The ceiling is on the floor

The spiral staircases

Lead nowhere

These are accessories 

And in my bedroom it is dark

These are accessories

And in my bedroom, it is dark

My bed in the corner

I sleep with my feet in the air

In the upside down manor

The are only seven of us left

My sister my mother my father

Two cousins and the ancestor

In the upside down manor

The upside down manor

 

We never speak

What’s the use of speaking to us

We gather

At dinner time

And it’s sad to see

The table on one side

The seven rickety chairs

The silence is all enveloping

We each read a few books

There are thousands here

But none of them gives us

Such a thought

 

I don’t know who built 

One day or night

This cursed manor

This cacophony

But sometimes our ancestor 

In the midst of his blabberings

Tells us the secret

But no one understands him

 

Three plus three makes us eighteen

The Earth does not turn

And God is somewhere

Somewhere over there...

 

The upside down manor...

 

And in my bedroom, it is dark

My bed in the corner

The ceiling is on the floor

I sleep with my feet in the air

In the upside down manor...

 

 

 

 

9. LE MONDE EST À PLEURER

 

Ladies and Gentleman,

after one year, after two years,

John the Wolf, haha, hahaha

 

Hey, hey, hey! 

Hey, hey, hey!

 

Estea mamota hu'elepo* (x2)

 

Aujourd'hui rassemblés Dieu le père et Bouddha et Krishna et Allah

dans un même gynécée

Tous ont gros sur le coeur

C'est pourquoi le meeting

C'est pourquoi le meeting

 

En effet en ce jour deux mille ans après Christ

force leur ai d'avouer leur échec

Les humains sont méchants et la terre est cruelle

et la terre est cruelle

 

Je désire tout de suite prendre le crachoir

dit Bouddha le gros tas dans un sursaut sans gloire

Pour ma part ce ne sont ni les guerres

ni les famines qui me prennent la tête.

 

Non ce serait plutôt la conception ratée à la base de l'humain,

la sélection naturelle par exemple le martyre le pire qu'on puisse

endurer n'est-il pas avant tout la laideur chronique, la laideur chronique.

 

Je pense à cette fille que j'ai vue a Makao, tellement moche

et sans talent à chaque fois qu'elle aimait son amour se serrait dedans

elle comme un ulcère d'estomac qui lui tenaillait l'intérieur.

Son amour se serrait dedans elle comme un ulcère d'estomac

qui lui tenaillait l'intérieur, l'intérieur.

 

Allez hop! Un peu d'sincérité, le monde est à pleurer!

 

Ce n'est rien dit Allah toujours contradictoire.

Je connais des obèses incapables de voir un frigidaire

sans frémir d'angoisse, sans frémir d'angoisse.

 

Honteux et défaitistes, ils traînent la nuit dans les salles à manger

et le jour rasent les murs, ennemis des miroirs.

 

Votre vue est sommaire rétorque Dieu le père,

savez-vous l'existence de cette famille de banlieue

qui passe leur jeunesse à gagner

un salaire à peine suffisant pour payer cette maison horrible

Et cette pelouse affreuse et après 20 ans de labeurs fous

les enfants les quittent et plus jamais ne les aiment,

et plus jamais ne les aiment.

 

Allez hop! Un peu d'sincérité, le monde est à pleurer!

 

Mais je vois pire encore de scander manitou

toujours en retard et pété à mort, je vois le cortège

des artistes ratés qui cherchent le tube à longueur de journées

et se cassent la tête pour cette pauvre fille qui chantait des ballades.

Ha! cette pauvre fille pas trop belle qui chantait des ballades.

 

Hey, hey, hey!

Hey, hey, hey!

 

Le meeting va bon train, ça défoule tout va bien

les dieux pleurent tout leur soûl sur l'acné juvénile,

les oreilles décollées, le parc Lafontaine, la retraite à 60 ans,

l'amour décevant, les toilettes publiques et les rages de dents

les toilettes publiques et les rages de dents.

 

Enfin Dieu et Bouddha et Krishna et Allah épuisés de l'effort,

tombent cois pessimistes et regardent leurs orteils et

regardent leurs pieds, et regardent leurs pieds.

 

Mais Dieu le père toujours jovial se ressaisit;

« J'ai ici Mr. dans mon sac un petit cordial

dont vous me direz des nouvelles »

et le voilà qui distribue les verres. Bouddha s'illumine,

il en a lui aussi, le saké coule à flot Manitou a du pot

et Shivas du haschich, Allah se retire.

 

Et on vit dans le ciel, Dieu le père et Bouddha, Manitou et Krishna

bras dessus bras dessous ivres morts et joyeux chanter à tue-tête

au-dessus des nuages.

 

Allez hop! Un peu d'sincérité, le monde est à pleurer!

Un peu d'sincérité, un peu d'sincérité

 

Allez hop! Un peu d'sincérité, le monde est à pleurer! (x8)

 

 

 

The World Is Crying

 

Ladies and Gentleman,

after one year, after two years,

John the Wolf, haha, hahaha

 

Hey, hey, hey!

Hey, hey, hey!

 

Estea mamota hu'elepo* (x2)

 

Today God the Father and the Buddha and Krishna and Allah gathered

in the same gynaeceum

All are heavy-hearted

This is the reason for their meeting

This is the reason for the meeting

 

In fact on this day two thousand years after Christ

I have made them admit their failure

Humans are mean and the Earth is cruel

and the Earth is cruel

 

I want to get immediately to speaking

says the Buddha the fat mass in a burst of energy that lacks all glory

For me it’s neither the wars

nor the famines that give me a headache

 

No it’s actually the mistaken conception of humans

the natural selection for example the martyr the worst one can 

endure, above all isn’t it constant ugliness, constant ugliness. 

 

I think about the girl that I saw in Macau, so ugly

and lacking skill that each time she loved, her love would contract inside 

her like a stomach ulcer tormenting her insides.

Her love contracted inside of her like a stomach ulcer

Tormenting her insides, insides.

 

Come on! A little sincerity, the world is crying!

 

“It’s nothing” says Allah always contradictory.

I know obese people unable to see a fridge

Without trembling from anxiety, without trembling from anxiety.

 

Ashamed and defeatist they lie around every night in the dining rooms

and every day they demolish the walls, the enemies of mirrors.

 

Your outlook is very basic retorts God the Father

do you know of that suburban family

who spend their youth making

a salary barely sufficient for paying for their horrible house

And their awful lawn and after 20 years of intense labor

their children leave them and no longer love them

and no longer love them.

 

Come on! A little sincerity, the world is crying!

 

But there are worse things to do than to shout at Manitou

always late and dead drunk, I see the line

of failed artists who search for a hit all day long

and who worry about that poor girl who sings ballads.

Ha! That poor, not too pretty girl who sings ballads. 

 

Hey, hey, hey!

Hey, hey, hey!

 

The meeting is going along well, it is relaxing all is well

the gods get their fill by denouncing teenage acne,

ears that stick out, Lafontaine Park, retiring at age 60, 

the disappointment of love, public toilettes and toothaches

public toilettes and toothaches.

 

Finally God and the Buddha and Krishna and Allah exhausted from the effort,

fall speechless pessimistic and look at their toes and 

look at their feet, and look at their feet.

 

But God the Father always jovial pulls himself together;

“I have here a little cordial in by bag my good sirs

please tell me what you think”

and there he is handing out glasses. Buddha is enlightened,

he takes one too, the sake flows freely Manitou has a drink

and Shiva some hashish, Allah goes to bed. 

 

And God the Father and the Buddha and Manitou and Krishna live in the sky

arm in arm dead drunk and joyfully singing at the top of their lungs

above the clouds. 

 

Come on! A little sincerity, the world is crying!

A little sincerity, A little sincerity

 

Come on! A little sincerity, the world is crying! (x8)

 

 

 

 

10. LE DÔME

 

Les oiseaux chantonnaient

Dans la jungle maudite

Nous marchions déjà

Depuis trois jours et trois nuits

Dans le silence épais

Protégé des lianes

Nos pas nous suivaient et

Moi je la précédais

Encore une fois dit-elle

Quand le soleil tombait

Redis-moi comment en quel

Endroit nous irons, nous allons au dôme

Et là où nous

Allons ne se trouvent que des gens qui ont tout espéré

Le dôme est immense

Au cœur de la forêt et on dit qu´il éclaire

À des milles à

La ronde

 

Les oiseaux chantonnaient

Dans la jungle maudite

Nous marchions lentement

Vers le dôme aux cent noms

Elle suivait patiemment

Le chemin mal dessiné

Et le soir se couchait et

Elle recommençait

Dis-moi tous ces gens qui

Construisirent le dôme

Pourquoi n´arrivèrent-ils

Qu´à cette seule solution?

La question était

Bonne alors je réfléchis

Référant aux

Échos mille fois entendus

Il y a vingt ans je crois

Naquit le premier fou

Puis plus tard eut lieu

 

L'épidémie

Chaque ville posséda

Deux ou trois de ces fous

Mais personne au début

Ne savait qu´ils étaient fous

Ils n´étaient anormaux

Que de par la faculté qu´ils avaient

De ne jamais être

Intéressés plus longtemps qu´une minute à quoi que

Ce soit

Quelques-uns se tuèrent

Et les autres comprirent

Qu´ il fallait rechercher un endroit où aller

C´est ainsi qu´ils bâtirent

Un grand dôme aux cent noms

Et on dit qu´il éclaire

À des milles à la ronde

Et pendant que nous marchions

Vers la mort certaine

Je commençais à

 

Croire à la fable du dôme quand un jour au lever

Je fus saisi d´angoisse

Une sorte de vertige une fébrilité

J´entendis la musique et

Je vis la lumière

Une immense boule en verre

S´élevait devant nous à l´intérieur

Les ombres de mes inventions

Jeunes hommes et jeunes

Filles répétés en centaines

Deux mille répliques

Parfaites de moi et de elle

rassemblés doucement

Dans la sphère en cristal

Buvaient nonchalamment des

Verres fluorescents

 

La musique martelait à

Cent lieues à la ronde

Et l´éclairage créait

Les oiseaux albinos

Dont les plus surprenants

Étaient les cent toucans rouge et jaune

Au milieu de la nuit stroboscope

Nous allions vers le dôme

Et là où nous allions

Ne se trouvent que les gens

Qui ont tout espéré

Le dôme est immense

Au cœur de la forêt

Et on dit qu´il éclaire

À des milles à la ronde

 

Au-dedans rassemblés

Les désespérés du temps

Les perdus qui recherchent

Le paradis

On m´a dit qu´ils étaient

Assez jeunes

Et pourtant semble-t-il

Qu´ils ne font que parler lentement

 

À des milles à

La ronde...

 

 

 

The Dome

 

The birds were signing softly 

In the wretched jungle.

We had been walking

For three days and three nights 

In deep silence

Shielded by creepers 

Our footsteps followed us and 

I preceded her

Tell me again she said as the sun was setting how we are going 

Where we are going, we are going to the dome

And there where we are  

Going, there are people who had expected everything

The dome is immense 

In the heart of the forest and they say it illuminates 

The miles that surround it

 

The birds were singing softly

In the wretched jungle 

We walked slowly

Towards the dome with a hundred names 

She patiently followed 

The badly marked path

And every night went to bed, then 

She would start all over again

Tell me all these people 

Who built the dome 

Why did they arrive 

At this singular solution?

The question was 

Valid so I reflected on it

Referring to 

Echos heard a thousand times 

I believe the first crazy person was born twenty years ago

After which came 

 

The epidemic 

Each city had 

Two or three of these crazies

But at first no one 

Knew they were crazy

They were only abnormal 

In their ability to never

Be interested by anything for more than a minute.

Some of them killed themselves 

While the others understood

That they had to find somewhere to go

That is why they built

A large dome of a hundred names

And they say it illuminates 

The miles that surround it

And while we walked 

Towards certain death

I began to 

 

Believe in the fable of the dome, when one day at sunrise

I was seized by anxiety

A kind of dizziness a kind of fever

I heard the music and 

I saw the light

An immense glass ball

Rose up in front of us, on the inside

The shadows of my inventions

Young men and young 

Girls times a hundred 

Two thousand perfect 

Replicas of me and her

Gathered softly 

In the crystal sphere

Casually drinking

Fluorescent drinks

 

The music pounded from 

A hundred surrounding places

And the lighting created 

Albino birds

The most astonishing of which 

Were the hundred toucans

Red and yellow in the stroboscopic night

We were heading towards the dome

And where we were going

There only existed people 

Who had expected everything

The dome is immense 

In the heart of the forest

And they say it illuminates

The miles that surround it

 

Inside of the dome were gathered

The hopeless of the world

The lost who were looking for

Paradise

I have heard they were

Somewhat young

But it seemed that

All they could do was speak slowly

 

For miles 

Around...

 

 

 

 

11. VAMPIRE

 

Fly like a butterfly high in the sky, fly

 

Je ne suis qu'un vampire comme j'aimerais être 

Pire comme j'aime la nuit me rouler dans l'infamie et entrer dans les endroits

Où tu sens le crime rance

Qu'est-ce que t'en penses

 

Mais parfois j'ai d'la chance quand la vie est trop tranquille

Quand l'amour bat son plein et que je dors imbécile

J'entends toujours une voix qui me murmure à l'oreille

Allez va lève-toi et je dis

 

Fly like a butterfly high in the sky

Like a butterfly high in the sky

 

Et j'y vais je m'avance je me sens pris par la tête

Comme un autre moi-même je me lève de ma tombe

Je me rends tout d'abord dans les endroits à la mode

Conférences de presse bars ouverts où c'est pas cher

 

Fly like a butterfly high in the sky

Like a butterfly high in the sky...

 

Tout ce que je fais complètement cinglé

Tu ne peux plus me comprendre

N'essaie pas de me dire qu'il faut aller me coucher

Laisse-moi...fatigué

 

Toi qui n'as jamais vu ce que c'est que d'être un rat

De gouttière ou un chat viens me voir et tu verras

Comme c'est beau quand le matin épuisé

D'un manoir inconnu tu vois le ciel se lever

 

Fly like a butterfly high in the sky

Like a butterfly high in the sky

 

Toi qui n'as jamais vu ce que c'est que d'être un rat

De goutière ou un chat viens me voir et verras

Comme c'est beau quand le matin épuisé

D'un manoir inconnu tu vois le ciel se lever

 

Je ne suis qu'un vampire comme j'aimerais être

Pire comme j'aime la nuit me rouler dans l'infamie

Je ne suis qu'un vampire comme j'aimerais être 

Pire je ne suis qu'un vampire 

 

Comme c'est beau comme c'est beau

Les rouges et les orangés

À travers les immeubles de la ville enfumée

Qui soupire qui expire qui inspire et qui désire

Tu t'endors sans remord tu n'es qu'un pauvre vampire

 

Car le vampire je suis

Loin de la Transylvanie

Loin de la Transylvanie

Car le vampire est maudit

Quand il pense à Stéphanie

 

Fly like a butterfly

High in the sky...

 

 

 

Vampire

 

Fly like a butterfly high in the sky, fly

 

I’m just a vampire as I would like it to be 

Worse, seeing as I like being enveloped by vileness at night and going to places

Where you can smell rancid crime

What d’you think do you think about that

 

But sometimes I’m lucky when life is very calm

When love is in full swing that when I sleep idiotically

I constantly hear a voice that whispers in my ear

Come on get up, and I say

 

Fly like a butterfly high in the sky

Like a butterfly high in the sky

 

And I’m off and I progress and I feel annoyed

Like, another person, I get up from my tomb 

First, I go to nice places

Press conferences, open bars where it’s inexpensive

 

Fly like a butterfly high in the sky

Like a butterfly high in the sky...

 

In everything I do, I’m completely crazy

You can no longer understand me

Don’t try to tell me that I have to go to bed

Leave me...tired

 

You who have never seen what it’s like being a rat

Of the gutters or a cat that comes to see me, and you will see

How beautiful it is, in the languid morning

In an unknown manor you see the sky rise up

 

I’m just a vampire as I would like it to be

Worse, seeing as I like being enveloped by vileness

I’m just a vampire as I would like it to be

Worse, I’m just a vampire

 

How beautiful it is, how beautiful it is

The reds and the oranges 

Across the buildings of the smoke-filled city

That sighs that expires that inspires and that desires

You go to sleep remorseless, you’re just a poor vampire

 

Because I am a vampire

Far from Transylvania 

Far from Transylvania

Because a vampire is wretched

When he thinks about Stephanie

 

Fly like a butterfly high in the sky

Like a butterfly high in the sky...

 

 

 

 

 

12. FASHION VICTIM

 

Je sais que je ne t'attendrai jamais

Je sais que tu le sais

Je sais que tu ne m'attendras jamais je sais 

Que je le sais

 

I and I Rastafaraïe rudeboy aie Banzai

Je t'attendrai toujours sur le point de non-retour

Et mon âme divague et fait d'immenses vagues 

La lune est une aspirine et je vois

La Croix du Sud et la croix Bayer

 

Il suffit de savoir se parler toujours les yeux

Dans les yeux trop souvent on déblatère sans

Que l'âme jamais ne se désaltère

 

Serais-je trop porté aux rêves serait-ce la raison

Pourquoi je tombai dans le psychotrope

Où les chevaux rouges galopent jusqu'au

Cyclope et glop et glop

 

Voilà comment finissent les petits chevaux rouges

Qui galopent en escalopes arrosés

D'un grand verre de misanthrope

Où sont mes clopes?

 

Je n'irai pas à l'hôpital où les fous se sentent mal

Je n'irai pas à la distribution 

De Pentothal

 

J'ai assez entendu tes tergiversations que le diable t'emporte

J'ai assez supporté tes cinézambitions

Que les films de guerre te déportent jusqu'à

Aushwitz

 

Attention : la figuration, la famille Rimiski on met les étoiles !

Action

On lâche le Ziclon

Terrorisation

Horreur sans nom

Gigotation

On se danse dans ton essence

C'est bien comme ça : oui !

Accélération...

Danse du bacon

Décélération...on respire, on respire

On sent le poids de son corps

Ralentisation

Cadavration voilà c'est bon voilà c'est bon attendez voilà c'est bon

Coupez on rentre à la maison

 

Je passerai ma vie je passerai ma vie la tête à l'envers

Et volerons les avions et les skis qui tournent dans les airs

Je préfère regarder de travers

Les actifs les positifs les enragés radioactifs

Je ne me couperai plus les tifs

Bien fait pour les fashion victims...

 

Je t'attendrai toujours sur le point du non-retour

 

 

Fashion Victim

 

I know that I will never wait for you and

I know that you know this

I know that you will never wait for me and I know

That I know this

 

I and I Rastafaraïe rudeboy ow Banzai

I will always wait for you at the point of non-return

And my soul rambles on and creates tidal waves

The moon is an aspirin and I see

The southern cross and the Bayer cross

 

It’s enough to know how to speak with your eyes

In your eyes you complain too often 

That your soul is never satisfied

 

Am I extremely transported in my dreams, is this reasonable

Why did I slip into psychotropic dream

Where red horses gallop up to

Cyclops clip-it-y clop

 

See what happens to the little red horses

Who gallop in watered down escalopes

Of a large glass of a misanthropist

Where are my smokes?

 

I won’t go to the hospital where crazy people feel sick

I won’t go to the distribution center

For Pentothal 

 

I’ve heard enough of your equivocating that the devil brings you

I’ve had enough of your movie-ambitions

Let the war films deport you to

Auschwitz 

 

Attention: walk-ons, the Riumiski family take note !

Action

Let go of the Ziclon

Frightening 

Horror without equal

Shuddering

Move in your essence

Just like that: Yes

Accelerating...

The bacon dance

Slowing down...breathing, breathing

Feel the weight of your body

Coming to a standstill

Corpse-like, yes that’s great, yes that’s great, wait, yes great

Cut: let’s go home

 

I will spend my life upside down

And we will fly planes and skis that turn in the air

I like giving odd glance to

Active people, positive people, angry people, radioactive people

I won’t cut my hair any more

Well suited for fashion victims...

 

I will always wait for you at the point of non-return

 

 

 

 

13. PIGEON

 

Un vieux pigeon de trente ans déplumé

Fumait un jour son pétard en pensant à sa guitare

D'un coup d'aile il se décide à aller parler au roi

C'est un vieil écureuil blanc gras comme un cochon de lait

Le pigeon fait sa requête quelques frites à volonté

Un petit coin bien tranquille il veut finir en beauté

 

Ce n'est que ça répond le roi qu'on l'emmène au « Doux repos »

Le pigeon reconnaissant se tord en génuflexions

Mais il déchantera vite c'est un immense clapier

Là pullulent poux et mites les pigeons meurent empilés

Par dizaines et par milliers c'est un immense charnier

 

Pigeon fait sa révérence et retourne à la grand-place

Oyez moineaux et pigeons ratons laveurs et mulots

Écureuils de basse souche chats et chiens abandonnés

Quelqu'un de très haut placé est en train de vous baiser

Cessez de payer l'impôt afin de le débusquer

Mais arrive le policier qui lui met les chaînes aux pieds

 

C'est donc toi le grand patron de s'exclamer le pigeon

Non répond le policier mon titre est bien inférieur

Je suis l'adjoint du percepteur

Quel incroyable travail ce patron est une canaille

Enfin on l'emmène au juge trois ans de travaux forcés

C'est donc toi le grand patron? Non de répondre

Le juge: moi je suis le rédempteur

O.K.

 

La peste soit des percepteurs de s'exclamer le vieux pigeon

 

Ils sont légion les emmerdeurs et les adjoints à l'emmerdeur

Qui accablent le pigeon et lui mangent le troufion

Sans se poser de questions mais où va tout le pognon?

 

 

Pigeon 

 

An old pigeon: thirty years old, without feathers

Was smoking a joint one day and thinking about his guitar 

In the flap of a wing he decides to go speak to the King

He’s an old grey squirrel, fat like a suckling pig

The pigeon makes a request to have fries whenever he wants

To top it off he wants a little spot that’s very calm 

 

That’s all that people want to take with them for a “sweet repose” responds the King

The thankful pigeon bends in genuflections

But he will become quickly disillusioned: it’s a gigantic rabbit hutch

Lice and moths are there in abundance and the pigeons die in piles

By the tens and by the thousands: it’s a mass grave.

 

The pigeon bows gracefully and returns to the main square

Listen sparrows and pigeons, raccoons and field mice

Farm-raised squirrels, abandoned cats and dogs

Someone in a very high place is screwing you over this moment

Stop paying taxes in order to flush him out 

But the police officer arrives who puts his feet in chains 

 

Then you’re the big boss, exclaims the pigeon

No, responds the police officer my position is much lower

I am second in command to the tax collector

What an unbelievable job, the boss is a crook

So they take him to the judge: three years of forced labor

The judge: I am the Redeemer

OK

 

Cursed be the tax collectors exclaims the old pigeon

 

The nuisances and the assistants to nuisances are a legion

Who overwhelm the pigeon and eat his soldier 

Without questioning themselves: where does all the money go? 

 

 

 

 

14. La DROP SOCIALE

 

Il est une heure à Montréal et je suis sur la drop sociale

Heureusement qu'il y a les amis artistes

Quelquefois qui ont leur subvention

Pendant un mois ils paient et c'est la fête

Après on va à leur exposition

 

Sinon début septembre les étudiants

Recoivent leurs prêts et bourses et il est bon

De les avoir pour compagnons

On les sort de la maison

 

J'en profite, oui un peu, profiteur , non merci , ni menteur

Mais j'aime pas les suckers

 

Les nuits sont dures à Montréal quand on est sur la drop sociale

Surveiller sa ligne ajouter du gras et de l'alcool pour le foie,

et de l'alcool pour le froid 

 

J'en profite, oui un peu...

 

 

Social Descent 

 

It’s one a.m. in Montreal and I’m in social descent 

Luckily I have some artistic friends

Who sometimes get grants

For a whole month it’s a party, and they pay

After you go to their exhibition 

 

If not this, at the beginning of September students

Receive their loans and scholarships and it’s nice

To have them as friends

You go out with them

 

Yes, take advantage of this a little: parasite, no thanks, nor lier

But I don’t like suckers

 

Nights are hard in Montreal when you’re in social descent

Watching your figure while adding on weight and some alcohol for your liver,

and some alcohol for the cold

 

Yes, I take advantage of this a little...

 

 

 

 

 

 

 (Ndlr : Les paroles qui étaient déjà en anglais sont en italique dans la traduction)

 

 

 

 

 

 

 

 

DRAFT: This module has unpublished changes.